COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L’Association des distributeurs d’énergie du Québec (ADEQ) rejoint la mairesse de
Montréal dans sa volonté de favoriser la transition énergétique et poursuivra les discussions proactives déjà
entamées avec la Ville en ce sens, mais souhaite rétablir certains faits suite à l’annonce de la mairesse en lien avec
le mazout.
D’abord, il faut savoir que l’industrie vise, dans un avenir rapproché, distribuer des combustibles liquides renouvelables,
dont à base de biomasse, pour alimenter les équipements actuels de chauffage aux combustibles. Cette option, qui
contribue à réduire l’empreinte carbone, deviendra de plus en plus possible à mesure que ces nouveaux biocombustibles
seront suffisamment disponibles. En ce sens, se défaire des équipements existants serait contre-productif puisqu’ils
seront réutilisables.
Ensuite, tous les acteurs énergétiques québécois s’entendent pour dire que la biénergie est importante, voire
fondamentale, particulièrement en périodes de pointes de demande, dont l’hiver, dont à Montréal. En effet, la pression
mise sur le réseau d’Hydro-Québec lors de ces pointes oblige la société d’État à acheter de l’énergie, parfois même
produite à partir de centrales thermiques, aux États-Unis et ailleurs au Canada, pour répondre à la demande en électricité.
Il s’agit là d’un recul dans la transition énergétique. C’est entre autres pour cette raison que tant Hydro-Québec que
la Régie de l’énergie s’inquiètent depuis plusieurs années de l’effritement de la clientèle et du parc biénergie.
L’ADEQ a donc été surprise d’entendre la mairesse de Montréal prendre pour acquis le transfert automatique du mazout à
l’électricité, tant pour les secteurs résidentiel, commercial qu’industriel.
Et que dire des consommateurs. La transformation qu’on leur demanderait est onéreuse et seulement très partiellement
couverte par le programme « Chauffez vert ». De plus, la clientèle biénergie cesserait de profiter du tarif DT, que la
Régie de l’énergie a autorisé Hydro-Québec à abaisser ces dernières années, afin de favoriser cette avenue. La société
d’État l’a d’ailleurs appliqué avec beaucoup de zèle, connaissant les conséquences, dont environnementales, du recours
exclusif à l’électricité. À ce propos, Hydro-Québec fait actuellement circuler ce tableau comparatif et incitatif :
« L’ADEQ et ses membres sont au coeur de la transition énergétique. Il est important que ce processus prenne en compte
toutes les variables, qu’il soit basé sur des faits et qu’il soit pragmatique. Les consommateurs doivent non seulement
être sensibilisés à cet enjeu clé du XXIe siècle, mais ils doivent également se voir offrir plus de choix alternatifs par
le fait même, pas moins, si on souhaite les inclure efficacement dans ce projet de société. Certains de nos membres
sont les premiers à être appelés en renfort lors des périodes de pointes et nous comptons rester au rendez-vous.
Seulement si on veut que ça demeure possible, au bénéfice des citoyens de Montréal, d’Hydro-Québec et de tous les
Québécois, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain », rappelle Sonia Marcotte, économiste et PDG de l’ADEQ.
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Source : Association des distributeurs d’énergie du Québec (ADEQ)
Contact : Sonia Marcotte, PDG et économiste
sonia.marcotte@adeq.quebec
514-355-9600